COGNAC N'EST PAS ENCORE SAUVÉ
Cognac a rempli sa mission en battant Béziers (3-2) à l'arraché samedi. Mais l'UAC pourrait malgré tout passé par les barrages
Quand c'est fini, ça recommence. Cognac avait une mission lors de cette dernière journée de championnat: battre Béziers et espérer une conjonction de résultats favorables pour se sortir de la zone rouge.
Les Cognaçais ont fait ce qu'il fallait. Dans la douleur et le stress ils ont finalement dominé Béziers au bout d'un match à suspense (3-2, lire plus bas).
La défaite de Cugnaux leur permet de gagner une place au classement et de finir quatorzième. Oui mais voilà ça pourrait ne pas suffire. Plus mauvais premiers relégables de l'ensemble des poules de CFA 2, ils devraient disputer un barrage face à une équipe de DH à déterminer. Un unique match, à domicile ou à l'extérieur, qui déterminerait leur avenir.
Samedi soir, Jean-Marc Granger a fait et refait les calculs. Alors qu'au club-house les joueurs trinquent à la fin d'une saison éprouvante, le président cognaçais a le regard rivé à son ordinateur.
Il égrène les résultats des autres poules de CFA 2, gratte nerveusement sa barbe de trois jours et prophétise: «Les points perdus face à Angoulême vont nous mettre dedans...».
Le plus mauvais premier non relégable est l'équipe qui a récolté le moins de points face aux quatre derniers du championnat. Et il semble que Cognac, plombé par la défaite et le nul décroché face à l'ACFC, soit celui-là.
L'information, pas encore confirmée par la fédération, n'est tombée que vers minuit à La Belle-Allée.
Les joueurs avaient déjà quitté le stade avec le sentiment du devoir accompli. Patrick Duvoid s'en était allé goûter aux premiers jours de sa retraite sportive. Mais Cognac pourrait réenfiler le bleu de chauffe.
Un repêchage possible?
Pourrait, parce que ce statut de barragiste de dernière minute confère aussi à l'UAC un statut de repêché potentiel. «En cas de rétrogradation administrative, et chaque année il y en a une, nous serions repêchés», explique Jean-Marc Granger qui espère être exempté de barrages. «On l'a dit et répété, ce championnat n'est pas valable. De plus, dans notre poule de 18, nous ne sommes pas sur un pied d'égalité: on joue sans discontinuer depuis la fin janvier et nous ne pouvons pas être considérés plus mauvais premiers relégables dans ces conditions.»
Le président cognaçais adressera dès ce matin un courrier en ce sens à la fédération. Celle-ci se réunira en assemblée fédérale le 31 mai.
Jean-Marc Granger et tout le club cognaçais espèrent que leurs arguments seront entendus ce jour-là. Et que la saison cognaçaise évitera l'épilogue d'un nouveau match au couteau pour le maintien.
Johan Bizot. «Je voudrais rendre hommage au mental de cette équipe. C'est un match à l'image de cette saison où on a tout connu, où on a fait preuve d'irrégularité. Je voudrais aussi saluer les jeunes, qui comme Prince, nous sauvent ce soir, et Patrick Duvoid qui a été critiqué mais a su donner un sens à cette équipe. L'an prochain? On verra. Si on veut de moi, je reste.»
Patrick Duvoid. «On leur offre deux cadeaux, dont un avec un alignement incompréhensible de la défense. Mais on se sauve: en 2e mi-temps on a tenté le tout pour le tout en faisant entrer des joueurs dribbleurs, plus provocateurs. C'est un match qui reflète la saison: de la fébrilité ,de la désunion, mais finalement la victoire.»
Pneus crevés. C'est stupide et ça va coûter une belle amende à l'UAC: les pneus des véhicules des arbitres, pourtant garés dans l'enceinte du stade, ont été crevés dans la soirée. Ce sont les dirigeants cognaçais eux-mêmes qui se sont chargés des réparations. Des incidents qui s'ajoutent à d'autres qui se sont déroulés il y a un mois lors d'un soir d'entraînement: un véhicule avait vu son pneu crevé et des vitres avaient été cassées. Sans parler de deux vols dans les vestiaires intervenus ces deniers mois...
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